Virus Zika : une piste pour le traitement du glioblastome ?

Un article publié en Septembre dernier dans le Journal of Experimental Medicine met en avant une nouvelle piste pour traiter durablement le glioblastome, à partir du virus Zika.

Tout d’abord, qu’est ce que le glioblastome ?

     Le glioblastome est la tumeur du cerveau la plus fréquente et la plus aggressive. Habituellement traitée par chimiothérapie, chirurgie ou radiothérapie, on arrive aujourd’hui à limiter sa propagation mais il reste quand même létal dans 100 % des cas, avec une espérance de vie qui ne dépasse pas les 3% après 4 ans. Les tumeurs se forment au niveau des cellules souches du cerveau pour ensuite se propager et infiltrer progressivement les autres zones, le cancer récidive donc constamment quelque soit le type de traitement utilisé aujourd’hui.

En France, on dénombre 3000 nouveaux cas par an.

    L’étude montre que le virus Zika permet d’éradiquer ces fameuses cellules cancéreuses en les infectant et en limitant la propagation aux cellules tumorales.

Un bref récapitulatif de ce qu’est le virus Zika :

    C’est un virus du genre Flavivirus qui se transmet par le moustique tigre, mais également par voie sexuelle. Quasiment innofensif pour l’adulte, il peut néanmoins causer de légères fièvres ou douleurs articulaires chez l’homme. Le problème étant qu’il peut infecter le fœtus d’une femme enceinte porteuse du virus et provoquer parfois une microcéphalie chez le nourisson.

reconstitution 3D du virus Zika

    C’est cette atteinte du virus Zika aux cellules souches du cerveau qui est mise en avant et qui peut être exploitée pour le traitement du glioblastome. Pour l’instant, la recherche n’en est qu’au stade expérimental, mais les résultats sont encourageants. Selon l’étude sur souris atteintes du glioblastome, les tumeurs se sont nettement réduites avec une espérance de survie bien plus importante que chez les souris n’ayant pas été infectées par le virus.

Des expériences sur cultures de cellules tumorales humaines ont montrées des résultats pour le moment positifs. Il faudra néanmoins attendre plusieurs années avant une possible mise sur le marché.


Sources : 

http://jem.rupress.org/

https://www.franceculture.fr